Saison 2001 - Je débute à 300 %
Le commencement :
Bien que le triathlon me séduise depuis bien longtemps, je n'ai goûté aux joies de la discipline que très récemment : en 2001. Et après
3 petites années de pratique, je suis plus que jamais passionnée, mais me considère encore largement comme une débutante
Pourquoi autant d'attente ? Tout d'abord parce qu'il me semblait que le triathlon était
un sport inaccessible pour moi, puis, lorsqu'un ami m'a convaincue d'essayer,
j'étais à cette époque absorbée par une toute autre passion : le kendo ...
Suite à mon arrivée dans le sud de la France,
j'ai décidé de mettre momentanément le kendo de côté, et profiter de cette toute nouvelle vie pour me lancer enfin !
Verdict ? Je ne le regrette pas !
Pour commencer, je savais surtout que je devais affronter mon aversion pour l'eau, et donner beaucoup d'énergie pour
atteindre un niveau convenable, et prendre confiance en moi alors que mes seules bases
en natation dataient de ma plus tendre scolarité ...
Toute proportion gardée, le vélo et la course à pieds ne me posent pas tous ces problèmes :
je roule depuis que je suis toute petite, et j'ai toujours plus ou moins pratiqué la course à pieds en complément
des autres sports que j'ai pratiqués jusque là ...
On n'oublie pas son tout premier "Promo"
Ainsi, après un premier hiver d'entrainements studieux, notamment en natation ...
Il est temps de me lancer maintenant sur ma première épreuve ...
J'ai choisi le
"promo" de Toulon pour faire mes premières armes ...
La nuit précédent le jour J fut un cauchemar tellement je doutais de moi ...
j'avais tellement peur de ne pouvoir en découdre avec ces foutus 500 mètres de natation ...
Le jour J,c'est ainsi, des plus fébriles, que j'aborde ma première course et que je fais quelques
mouvements de crawl afin de m'échauffer ... avant de m'aligner, timidement parmi le groupe qui s'agglutine sur la plage du Mourillon,
sous les yeux mi-amusés, mi-étonnés, des premiers estivants de l'année.
Dès que le coup de feu du départ retentit, j'ai effectivement
l'impression de me débattre, de lutter contre les autres, et de ne jamais pouvoir trouver mes appuis.
Et alors que je poursuis ma lutte acharnée contre les vagues, et pour garder la tête hors de l'eau une seule phrase m'obsède
"Plus jamais ça ! Plus jamais ça ! Plus jamais ça !" ... Ces quelques minutes en mer me semblent interminables, et je me promets sincèrement
de ne plus jamais recommencer une expérience aussi traumatisante.
En fait, je me sens libérée une fois sortie de l'eau ...
même si la vue d'un parc à vélo déja passablement vide me mine le moral ...
Qu'à cela ne tienne ... à moi de montrer ce que je sais faire à vélo !
Soulagée, je mettrai tout mon coeur à "gratter" des places au fur et à mesure, tout au long des 20 km ...
Et c'est en fait très grisant de remonter les autres cyclistes !
Le parcours course-à-pieds est un véritable casse-pattes et je serai contente d'en finir avec ces foutus 5 km !
Mais quel plaisir, pour la première fois, de puiser au fond de mes réserves et de donner le meilleur de moi-même
jusqu'à la ligne d'arrivée ...
Conclusion ... Ma détresse dans les vagues fut vite oubliée, tellement le plaisir à vélo et en course à pieds fut grand ! Et depuis ce jour ... je n'ai qu'une obsession ... Recommencer !
J'ai attrapé le virus du Triathlon !
Recommencer l'expérience ?C'est ce que je fis à plusieurs reprises en été 2001,
avec le
"promo" de Marseille, un jour de grand mistral (
encore de quoi me malmener dans les vagues !), puis à
Avignon par équipe ...
Sans oublier ma première tentative sur "Distance Olymique" à
Istres ...
qui fut une réussite, et me donna envie de continuer sur cette voie !