C'est décidé.

En vue de Roth, après de multiples réflexions je m'autorise a craquer pour mon 1 er velo de triathlon. Est-ce une bonne idée ? Serais-je à la hauteur ? Vais-je assumer un tel vélo ? Je n'ai pas vraiment les réponses mais qu'importe. Le Kebel est en vente et je n'ai plus qu'a trouver le remplaçant.

Mon cahier des charges : trouver un modèle qui me plaise, c'est evident ! Qu'il soit racé mais pas trop "tape a l'oeil". Qu'il soit vif sans etre un "bout de bois"... 2 ou 3 modéles sortent du lot et puis ... Un jour je tombe nez a nez avec le Kestrel 4000 Pro SL et je me dis : c'est lui qu'il me faut ! Je tombe sous le charme de ce cadre fin et élancé qui ne ressemble à aucun autre, joli mais pas tape a l'oeil justement.

Nous trouvons un accord avec Matthieu et voilà c'est officiel : en 2012 je roulerai sur un Kestrel : un faucon m'accompagnera lors de mes 1ers tours de roue sur la distance Ironman!

Apres une attente beaucoup trop longue a mes yeux je reçois enfin le velo. Ne reste plus qu'à le monter a mon image. Il prend forme progressivement jusqu'à obtenir son visage définitif. J'ai hâte de tester le premier roulage. C'est par une température inférieure a zéro que j'effectue la 1e sortie. Faut-il etre impatient pour accepter de telles conditions d'essai ! Cette première session ne me déçoit pas. J'ai juste cru avoir perdu l'usage de mes doigts !

Ma crainte avant l'achat d'un CLM était de me retrouver avec un bout de bois imposssible a emmener avec mes freles cuisses, un vélo inconfortable impossible à dompter. Le mythe du Clm quoi. On m'avait parlé de la delicatesse a piloter, du temps d'adaptation a un poste de pilotage différent ...

Verdict :

Immédiatement on sent la différence par rapport a un velo de route traditionnel : on est "posé" diffféremment, plus franchement sur l'avant, le pédalage s'en ressent et tout le comportement aussi. Pour autant le fameux temps d'adaptation me semble facile à gérer : je trouve mon poste de pilotage, et me cale plutôt naturellement.

Le vélo est vif. Ce que je retiens de cette premiere sortie c'est que cette nouvellle vivacité que je ressens est un veritable "pousse au crime !" j'ai envie d'attaquer tout le temps ! Je me dis alors que j'aurai intérêt a freiner mes ardeurs. C'est forcément en côte que je sens les limites d'un tel modèle : bien sûr, il monte en côte: on voit rarement des triathlètes assis par terre en bas d'une bosse (sauf peut-être d'un mur !) mais il est vrai que le fort dénivelé n'est pas son point fort (il n'est pas fait pour ça !) : pour ça je garderai mon mulet en 650.

Sur le moyen terme, une fois passé l'emoi de la "premiere fois" les bonnes sensations se confirment : je trouve ma position, ne rencontre aucun souci sur longues sorties, je suis sereine. J'aimerais juste faire une bonne etude posturale pour en profiter à 100% !

Première sortie officielle sur le duathlon long de la Valllée de l'oison. Le Kestrel n'est pas encore équipé de ses nouvelles roues : dommage ! Ma prestation est compètement faussée par un vent de folie, les rafales menacent de me désequilibrer, le froid engourdit mes cuisses: j'ai du mal à relancer en côte ! Aucun doute ça ira mieux la prochaine fois !

Au fil des kilomètres je fais connaissance avec le Faucon, et j'ai toutes les raisons de penser que les 180 km qui m'attendent à Roth se dérouleront bien ! MD de Vendome : 80km sur parcours varié. Le Kestrel ne passe pas inaperçu dans le parc !
Pour la 1re fois je teste le Faucon chaussé de ses Zipp. Wouahou !! Ca vous change un velo. Il est encore plus nerveux, plus repondant, plus joueur. Ca ne se verra pas forcément sur le chrono car j'ai vraiment joué la securité en vue du long. Peu voire pas de douleurs a l'issue du parcours, je connais mon velo de mieux en mieux.

Les sorties longues de préparation sont toujours plaisantes, je connais mon velo de mieux en mieux. J'ai vraiment hâte d'etre a jour J !

Mon premier Ironman avec le Kestrel 400 Pro SL

Je n'entrerai pas trop dans le détail de la course, car une autre section du site y est entièrement dédiée, mais quelques mots quand même :

1. Mon vélo a des fans ! Il a été pris en photo par un amateur alors que je faisais la queue à l'entrée du parc à vélo !
2. Le Kestrel m'a apporté énormément de plaisir et a largement contribué à ce que ma première expérience sur cette aussi longue distance se passe comme dans un rêve ...
3. Je me dois de préciser un peu la pensée ci-dessus : jamais je n'aurais imaginé que les 180km de vélo passent aussi vite ! Je n'ai pas vu le temps passer, je me suis vraiment fait plaisir, j'ai bien géré ma course, aucun problème mécanique, pas de douleurs ... J'ai roulé avec beaucoup de sérénité et de lucidité. Certes, ma préparation et ma condition du moment y étaient pour quelque chose, mais j'ai aussi énormément savouré le fait que Matt m'ait accordé sa confiance en m'aidant à rouler sous les couleurs du Faucon.
4. J'ai plutôt bien géré les quelques bosses du parcours, dans aucun souci, donc même avec mes frêles gambettes de filles, un "CLM" ça ne "plante pas en côte".
5. Certes au final, mon chrono est loin de celui des élites, mais il est meilleur que dans mes pronostics, et pour cette première expérience sur cette distance, j'ai préféré géré et en garder sous la semelle. J'aurais pu surement faire un meilleur temps ... mais il fallait penser au marathon !
6. Dis, mon Faucon, c'est quand qu'on recommence ?

Bref, la relation se passe bien, et je suis satisfaite de faire connaître les couleurs de cette marque méconnue en Europe...
A tel point qu'à l'heure ou je suis en train de songer à monter un "mulet" pour l'hiver, j'aimerais bien me trouver un Talon, ou un RT d'occasion pour agrandir la famille des Faucons (Kestrel)

Découvrir la marque de vélos Kestrel : Le site officiel de la marque : cadres et vélos complets route et triathlon