Afin d'oublier momentanément la vague de sinistrose qui me mine depuis déjà plusieurs semaines, et pour enfin concrétiser un souhait que j'avais à l'esprit depuis longtemps, j'ai décidé, sur un coup de tête, de profiter de ce long WE pour découvrir la Côte d'Azur, sur le dos de ma fidèle Vara.

La proposition n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd, et dès que j'ai évoqué l'idée à Yogi, la réponse fut "ok ! Et quitte à aller à Nice, on fera tirer jusqu'en Italie histoire de montrer à ma RS sa patrie d'origine !"

J'avoue que sur le coup, j'ai un peu tiqué, (l'Italie, ça fait pas un peu loin ?) "- ouais enfin, on verra bien" !

Zou, juste le temps de réserver un hébergement, jeter un coup d'oeil sur la carte pour prévoir l'itinéraire, et le jour J arrive !

Départ prévu 09 h 00. Yogi arrive, on fait le tour des motos, on graisse la chaîne... Bref, on finit par enfourcher nos destriers vers 09 h 45. Le temps est idéal (désolée pour les Nordistes qui moisissaient sous la pluie ce jour là), ciel d'Azur (comme la côte qu'on va visiter), température agréable, et vent quasi nul.

Parlons du parcours : départ de Marseille, un bout d'autoroute pour rejoindre Gémenos, puis, les choses sérieuses commencent ! On prend la N8 direction Cuges les Pins et l'incontournable circuit du Castellet avec la fameuse descente vers le Beausset dont Yogi rêve la nuit ( :-p) pour rejoindre Toulon. Le trajet est nickel (c'est vrai Yogi, que la descente vers le Beausset est sympa !). Toutes les conditions sont réunies. Il faut juste faire gaffe à certaines zones d'ombre, et plus particulièrement à ce "gggggrrrrr" de virage à l'ombre très humide, et faire gaffe aux troupeaux de cyclistes qui partagent la route avec nous. Je note aussi que la route entre le Beausset et Ollioules est un régal, viroleuse et encaissée entre les falaises... Bref, le début de notre périple est un bon échauffement pour le reste du WE.

Un peu moins d' 1 h plus tard, après une première pause "plein" pour la RS et la Vara, nous voilà arrivés à Toulon. Toujours derrière Yogi (quelques fois loin derrière, mais ça, c'était couru d'avance !) nous traversons la ville, et décidons je rejoindre Hyères au plus simple par l'autoroute. La RS ouvre la route (trop facile en 34 ch !), la Vara, pleine de bonne volonté suit péniblement (120, poignée dans le coin)

On quitte l'autoroute pour prendre la N98... Youpi ! On arrive sur la côte ! Ca va être sympa ! Petite déception car la N98 est droite comme un i, donc on continue sur plusieurs km, poignée dans le coin, jusqu'à Bormes les Mimosas, où là, c'est sûr, on quitte les lignes droites pour la route du littoral la D559, pittoresque et toute en courbes.

Ici commence l'énumération de quelques sites et communes qui sonnent bien aux oreilles : Bormes les Mimosas, le Lavandou, Cavalaire sur Mer, Saint-Tropez...

En fait, la côte est très belle, surtout à cette saison : la mer est calme, très bleue, les plages sont désertes, le paysage est vraiment sympa, par contre d'un point de vue "motard" le parcours est très frustrant... La route est belle, elle épouse superbement la côte et offre des virages fort plaisants mais "pourquoi est-ce qu'il y a autant de communes à traverser" ???? C'est ça le hic ! Impossible de profiter pleinement des courbes quelques kilomètres seulement séparent les communes, à peine le temps d'accélérer un peu, d'enrouler 2 ou 3 virages, et paf ! On arrive en plein dans une commune.

Petite remarque à ce propos : à cette saison, le seul attrait est leur proximité des plages, et on traverse des villages dont on peut constater, au vu des volets fermés, que 90 % des logements sont vides. On s'arrête quand même au Lavandou pour prendre quelques clichés, et profiter du panorama (heu, car en roulant, c'est pas top, Yogi à même failli se manger un trottoir en contemplant la mer !!)

Petit détour inévitable par Saint-Tropez (eh oui, je suis "aussi" là pour faire du tourisme !) au programme : sa gendarmerie, son port bordé de maisons multicolores, et ses voiliers de toute beauté qui nous rappellent que la côte est surtout un havre de paix pour retraités fortunés !

Hop, on remonte en selle direction Fréjus ou nous faisons une pause déjeuner : c'est à partir de là qu'on aborde la partie de la route la plus intéressante de la journée, à partir de Saint-Raphael, on récupère la N98, la route de la Corniche et on s'approche du Massif de l'Esterel et du Pic de l'Ours...
Enfin quelques kilomètres sans traversée de commune, il était temps ! La vue du massif rougeoyant surplombant la mer nous invite a faire une pause photo.